Réunis à Rio de Janeiro au Brésil, les dirigeants des BRICS ont publié dimanche 6 juillet, une déclaration finale axée sur la défense du multilatéralisme et la dénonciation des guerres, des sanctions économiques et des barrières douanières comme outils de pression politique sur des pays souverains.
Le communiqué au ton plus modéré que lors des précédentes éditions, n’a toutefois fait aucune référence explicite aux États-Unis, relèvent plusieurs médias internationaux.
Le quotidien brésilien O Globo note une tonalité plus modérée dans le communiqué, sans attaque directe contre Washington. Le quotidien espagnol El País rapporte que les BRICS ont critiqué la guerre commerciale actuelle, notamment les droits de douane, sans mentionner nommément le président américain, Donald Trump.
Le groupe a également condamné les récentes attaques contre l’Iran, désormais membre du forum, sans désigner Israël ou les États-Unis comme responsables de cette agression.
En ce qui concerne Gaza, le communiqué dénonce l’usage de la faim comme arme de guerre et appelle à la libération des otages, tout en évitant tout commentaire sur la guerre en Ukraine, lancée par la Russie en avril 2022.
Dans un contexte de tensions commerciales, le média «South China Morning Post» rappelle que ce sommet intervient alors que Donald Trump menace d’imposer des droits de douane de 100 % sur les importations en provenance des pays du groupe des BRICS. Le journal y voit une volonté des membres de ce groupe de préserver leurs relations bilatérales avec les Etats-Unis tout en affichant une position commune.
Malgré cette prudence, Trump a vivement réagi sur Truth Social, promettant une surtaxe de 10 % à tout pays s’alignant sur ce qu’il qualifie de “politiques antiaméricaines” du bloc.
L’élargissement des BRICS à dix membres semble aussi fragiliser leur cohésion. Semafor et The New York Times soulignent les divergences internes croissantes, accentuées par l’absence remarquée de dirigeants clés comme Xi Jinping et Vladimir Poutine. Si le groupe ambitionne de constituer une alternative géopolitique au Nord global, il peine encore à dépasser son rôle largement symbolique.