Alors que la province syrienne de Soueïda est en proie à une flambée de violences, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) basé à Londres, a fait état jeudi 17 juillet, d’un bilan dramatique de 594 morts depuis le début des affrontements dans cette province située au Sud de la Syrie.
Malgré le retrait partiel des troupes gouvernementales, les combats n’ont pas cessé, bien au contraire, une nouvelle offensive a été lancée ce même jour par des combattants bédouins contre des factions druzes dans cette région majoritairement peuplée de Druzes.
Selon un commandant militaire bédouin, la trêve conclue précédemment ne s’appliquait qu’aux forces gouvernementales et non aux groupes armés bédouins qui comptent, a-t-il dit, libérer plusieurs membres de leur communauté détenus ces derniers jours par des groupes druzes locaux.
La présidence syrienne a réagi en accusant les factions druzes de Soueïda de violer le cessez-le-feu. Dans un communiqué virulent, le pouvoir central dénonce les exactions de ces « forces hors-la-loi », qu’il accuse de commettre des actes de violence « horribles » à l’encontre de la population civile.
La présidence syrienne évoque dans ce texte, notamment des « crimes qui contreviennent complètement aux obligations de médiation, menacent la paix civile et précipitent la région vers l’effondrement sécuritaire ».
Sur le terrain, la situation reste alarmante. Des témoins rapportent des scènes de désolation dans la ville de Soueïda, au moins 15 corps sans vie jonchant les rues du centre-ville. Les habitants, pris entre deux feux, vivent dans la peur constante, tandis que les perspectives d’une désescalade semblent s’éloigner.
Cette spirale de violence marque un tournant préoccupant pour une province jusqu’ici relativement épargnée par le conflit syrien, et soulève de nouvelles inquiétudes sur la fragmentation croissante du pays.