L’ex-président brésilien, Jair Bolsonaro risque l’emprisonnement pour non-respect d’une interdiction d’utiliser les réseaux sociaux

L’ancien président brésilien, Jair Bolsonaro pourrait être incarcéré immédiatement pour non-respect d’une interdiction d’utiliser les réseaux sociaux. 

Le juge de la Cour suprême, Alexandre de Moraes, a sommé lundi 21 juillet, les avocats de Bolsonaro de s’expliquer dans un délai de 24 heures, faute de quoi une mesure de détention serait ordonnée.

Depuis vendredi, l’ancien président brésilien est soumis à des restrictions strictes : interdiction de publier sur les réseaux et est astreint au port obligatoire d’un bracelet électronique. Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de l’enquête pour tentative de coup d’État visant l’ex-dirigeant d’extrême-droite, Bolsonaro (2019–2022), accusé d’avoir voulu empêcher l’investiture de leader de la gauche, Luiz Inacio Lula da Silva en janvier 2023.

Malgré ces restrictions, des propos tenus lundi par Bolsonaro devant la presse ont rapidement circulé sur les plateformes X, Facebook et Instagram, relayés par ses fils et des alliés politiques. Bien qu’il ne les ait pas publiés lui-même, le juge Moraes considère qu’il s’agissait d’un message «destiné à une diffusion numérique», en violation directe de ses obligations vis-à-vis de la justice.

Dans un document judiciaire, le magistrat souligne que Bolsonaro «tente d’obstruer la justice» et «d’inciter à des actions hostiles» à l’étranger, notamment envers les États-Unis, dans un contexte diplomatique déjà tendu entre Washington et Bréasilia.

Devant les caméras, Bolsonaro a dénoncé un acte de « lâcheté » et exhibé son bracelet électronique comme «symbole de l’humiliation ultime», arguant être victime d’une « persécution politique ».

Déjà déclaré inéligible jusqu’en 2030 pour désinformation électorale, Bolsonaro encourt jusqu’à 40 ans de prison pour les chefs d’accusation retenus contre lui. Le parquet a requis sa condamnation ainsi que celle de sept anciens collaborateurs pour une tentative de se maintenir par la force au pouvoir. Malgré tout, l’ex-président projette toujours un retour sur la scène politique en 2026.