Après un fort accroissement qui a duré près de quatre ans, la monnaie fiduciaire a connu une décélération sensible en 2024, son encours s’étant établi à 414,4 milliards de dirhams (MMDH), soit 25,9% du PIB, indique Bank Al-Maghrib (BAM).
Ce ralentissement fait suite à la forte expansion entre 2020 et 2023, atteignant un rythme annuel moyen de 12%. En 2024, la progression de la monnaie fiduciaire est revenue à 5,2%, avec notamment un recul mensuel marqué de 14,5 MMDH en décembre.
Cette évolution serait liée à l’opération de régularisation volontaire de la situation fiscale des personnes physiques et l’importante augmentation qu’ont connue les dépôts bancaires avec en particulier un bond mensuel de 46,4 MMDH en décembre, contre 24,2 MMDH le même mois une année auparavant. Leur croissance sur l’ensemble de l’année ressort à 9,1% au lieu de 2,9% en 2023.
Par composantes, la progression a été de 11,6% à 906,5 MMDH pour les dépôts à vue auprès des banques, de 3,5%, après deux années de baisse, à 119,8 MMDH pour ceux à terme et de 2,7%, après 1,9%, à 187,7 MMDH pour les comptes d’épargne.
Par principaux secteurs institutionnels, les dépôts des particuliers ont marqué un accroissement de 7,4% à 894 MMDH recouvrant, d’une part, des hausses de 10,3% de ceux à vue et de 2,8% de leurs comptes d’épargne, et d’autre part, un recul de 1,7% de leurs dépôts à terme.
Pour les sociétés non financières privées, les dépôts à vue se sont renforcés de 16% et ceux à terme de 8,6%, soit au total une expansion de 15,6% à 236,7 MMDH.
Tenant compte également d’une augmentation de 21% des titres des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) monétaires à 92,4 MMDH, la masse monétaire (agrégat M3) ressort en accroissement annuel de 8% en 2024 à 1.892 MMDH.