Au moins quinze personnes, dont quatre journalistes, ont été tuées lundi 25 août, dans des frappes israéliennes ayant ciblé l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans la bande de Gaza, ont annoncé les autorités sanitaires palestiniennes locales.
Le porte-parole de la Défense civile gazaouie, Mahmoud Bassal a précisé que deux frappes avaient touché l’établissement médical, précisant que «le bilan s’élève à quinze morts, dont quatre journalistes et un membre de la Défense civile».
Selon des témoins, la seconde frappe est intervenue peu après l’arrivée de secouristes et de journalistes dépêchés sur les lieux de la première explosion.
Parmi les victimes figure Houssam al Masri, caméraman de l’agence Reuters, tué lors de la première frappe. Son collègue photographe, Hatem Khaled, a été grièvement blessé dans la seconde frappe.
La diffusion en direct des images de Reuters depuis l’hôpital s’est brutalement interrompue au moment de l’attaque initiale. La chaîne qatarie Al Jazeera a également confirmé la mort de l’un de ses journalistes, Mohammad Salama.
Les autorités locales à Gaza, ont identifié les deux autres reporters tués. Il s’agit des dénommés Mariam Abou Dagga et Moaz Abou Taha.
Apres ces lâches frappes meurtrières, l’armée israélienne s’est limitée à confier a des médias occidentaux, qu’elle «vérifie» les informations.
Ces frappes surviennent moins de deux semaines après une attaque similaire menée dans la nuit du 10 au 11 août, contre une tente abritant une équipe de presse à Gaza avait déjà coûté la vie à quatre journalistes d’Al Jazeera et à deux pigistes, provoquant une vague de condamnations internationales.
La presse internationale dépend largement des correspondants locaux pour couvrir le conflit israélo-palestinien qui sont souvent malmenés par les forces d’occupation sionistes ou tout simplement liquidés.
Depuis le début de la guerre déclenchée par l’attaque meurtrière du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, le Syndicat des journalistes palestiniens affirme que plus de 240 reporters ont été tués dans l’enclave par les soldats du Tsahal. De son côté, l’ONG Reporters sans frontières (RSF) recensait, à la mi-août, près de 200 journalistes tués en vingt mois, dont au moins 45 alors qu’ils exerçaient leur métier.