La France organise une réunion de soutien international au plan de désarmement du Hezbollah au Liban

Le chef de l’armée libanaise, le général Rodolphe Haykal et des responsables français, américains et saoudiens ont tenu le jeudi 18 décembre à Paris, une série de réunions de haut niveau afin d’évaluer la mise en œuvre du cessez-le-feu au Liban et le plan de désarmement du mouvement libanais pro-iranien, le Hezbollah dans le Sud du Liban, prévu par l’accord conclu avec Israël.

Ont pris part aux échanges l’envoyée spéciale américaine pour le Liban, Morgan Ortagus, accompagnée de l’ambassadeur des Etats-Unis à Beyrouth, Michel Issa, l’envoyé spécial du président français pour le Liban Jean-Yves Le Drian, la conseillère de l’Élysée pour le Moyen-Orient, Anne-Claire Legendre, ainsi que l’émissaire saoudien pour le Liban, Yazid ben Farhane. Les réunions se sont déroulées à l’Élysée, dans un contexte régional marqué par de fortes tensions sécuritaires.

À l’issue de ces entretiens, les forces armées libanaises se sont engagées à documenter de manière « sérieuse et rigoureuse » les progrès réalisés dans le désarmement du Hezbollah, selon des responsables français. Cet engagement vise à renforcer la crédibilité du processus et à prévenir toute nouvelle escalade militaire entre le Liban et Israël.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réaffirmé Sur le réseau social X, le soutien de la France à l’armée libanaise et à son plan visant à restaurer le monopole de l’État sur les armes. Il a également annoncé l’organisation, en février, d’une conférence internationale de soutien aux forces armées libanaises.

Conformément à l’accord de cessez-le-feu, l’armée libanaise doit achever, d’ici au 31 décembre, le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah au Sud du fleuve Litani. Israël accuse toutefois le mouvement pro-iranien de poursuivre son réarmement avec l’appui de Téhéran, mettant en doute l’efficacité du dispositif en place.

Ces dernières semaines, l’armée israélienne a intensifié ses frappes contre des positions du Hezbollah au Liban. Selon le ministère libanais de la Santé, environ 340 personnes ont été tuées depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Lors d’une conférence de presse, le porte-parole du Quai d’Orsay, Pascal Confavreux, a indiqué que le général Haykal avait présenté les avancées du plan de restauration de l’autorité de l’État libanais, ainsi que les besoins opérationnels de l’armée. Les partenaires internationaux ont exprimé une appréciation globalement positive de l’engagement libanais, tout en soulignant la nécessité d’un mécanisme renforcé de contrôle, susceptible d’impliquer la Finul.

Enfin, les participants ont acté le principe d’une conférence internationale de soutien aux forces armées libanaises et aux forces de sécurité intérieure début 2026, dans l’objectif affiché d’appuyer le Liban dans le recouvrement de sa souveraineté.