Les garde-côtes américains poursuivent actuellement un troisième pétrolier soupçonné d’être lié à une flotte pétrolière clandestine du Venezuela dans la mer des Caraïbes, à proximité des eaux internationales bordant le pays latino-américain, a révélé un responsable américain sous couvert de l’anonymat.
Cette opération s’inscrit dans le cadre du renforcement de la politique américaine de sanctions à l’encontre du gouvernement vénézuélien de Nicolás Maduro.
D’après cette source, le navire pris pour cible naviguait sous un pavillon présumé falsifié et faisait l’objet d’un ordre de saisie judiciaire. Son identification exacte reste toutefois incertaine à ce stade, et aucun arraisonnement n’avait encore eu lieu d’après les dernières communications à ce sujet. Les autorités américaines soupçonnent ce pétrolier de faire partie d’un réseau maritime utilisé pour contourner les sanctions américaines imposées au secteur pétrolier vénézuélien.
Cette nouvelle opération pourrait devenir la deuxième saisie menée au cours du week-end et la troisième en moins de deux semaines. Samedi, les États-Unis ont saisi le pétrolier Centuries, battant pavillon panaméen, tandis que le 10 décembre, un autre navire sanctionné, le Skipper, avait déjà été intercepté. Selon la Maison-Blanche, ces bâtiments appartiennent à une « flotte fantôme » transportant du pétrole vénézuélien en violation des sanctions.
La justification de la saisie du Centuries demeure cependant moins explicite que celle du Skipper, décrit comme un navire sans pavillon opérant clandestinement. Washington affirme que le Centuries utilisait également un faux pavillon et transportait du pétrole considéré comme illégalement acquis.
En réaction, le président vénézuélien, Nicolás Maduro a dénoncé dimanche sur Telegram, une «campagne d’agression» des Etats-Unis, évoquant des actes de « corsaires » contre les pétroliers de son pays. Il a promis de ne pas laisser ces actions impunies et a annoncé son intention de saisir le Conseil de sécurité des Nations unies.
Le Pentagone et le ministère américain de la Sécurité intérieure ont renvoyé les questions relatives à l’opération vers la Maison-Blanche, qui n’a pas encore officiellement commenté.
La semaine dernière, l’administration Trump avait en effet, annoncé un «blocus» total visant tous les pétroliers sanctionnés entrant ou sortant du Venezuela, exigeant la restitution d’actifs précédemment confisqués à des entreprises américaines.
Cette stratégie s’inscrit dans une politique plus large de pression maximale sur Caracas, qui inclut également des opérations ciblant des navires soupçonnés de trafic de drogue, suscitant de vives critiques de la part de défenseurs des droits humains et de certains élus américains.

