Le pape Léon XIV a lancé mardi 23 décembre, un appel solennel à un cessez-le-feu mondial de 24 heures, à l’occasion des célébrations de Noël, avec une attention particulière portée à la guerre russo-ukrainienne.
Profondément affecté par la poursuite des hostilités, le souverain pontife qui s’exprimait devant la presse alors qu’il quittait sa résidence de Castel Gandolfo, près de Rome, pour regagner la cité du Vatican, a néanmoins, regretté l’absence de volonté de Moscou d’accepter une trêve durant la fête chrétienne.
«Ce qui m’attriste profondément, c’est le refus de la Russie d’accepter un cessez-le-feu pendant Noël», a-t-il déclaré avant de renouveler son appel «à toutes les personnes de bonne volonté» afin que soit observée, en Ukraine comme ailleurs, une suspension des combats durant au moins 24 heures, en signe de respect pour la naissance du Christ.
Le pape a également évoqué la situation au Proche-Orient, rappelant l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza en octobre dernier, assorti d’un échange de prisonniers entre le Hamas et Israël. Il a affirmé que les habitants de Gaza «tentent encore de célébrer la fête dans un contexte extrêmement fragile», exprimant l’espoir que cet accord contribue à relancer un véritable processus de paix dans la région.
D’après les chiffres communiqués par les autorités palestiniennes et relayés par les Nations unies, l’offensive menée par Israël, avec le soutien des États-Unis, depuis le 8 octobre 2023, aurait causé la mort de plus de 71.000 Palestiniens et fait plus de 171.000 blessés, en grande majorité des femmes et des enfants.
Les destructions massives imputées aux bombardements israéliens porteraient le coût estimé de la reconstruction à quelque 70 milliards de dollars, une somme colossale que les autorités israéliennes devraient normalement débourser pour réparer les dommages que le Tsahal a occasionné dans les bande palestinienne de Gaza.
En rappelant la portée universelle du message de Noël, le pape Léon XIV a souligné que la paix «demeure à la fois un droit fondamental et un devoir partagé par l’ensemble de la communauté internationale».

