Le Chef de gouvernement, Abdelillah Benkirane, a présidé mardi à Rabat le lancement de la stratégie nationale de lutte contre la corruption en vue de juguler une pratique largement en cours dans le secteur public.
Selon une enquête menée par Transparency International dans neuf pays de la région MENA (Moyen-Orient-Afrique du Nord) près d’un Marocain sur deux (48%) aurait donné au moins une fois un pot-de-vin, entre 2014 et 2015, en échange d’un service.
La Stratégie à laquelle l’exécutif a prévu une enveloppe de 1,8 milliard de dirhams, s’articule autour de dix axes. Le programme concerne des mesures allant de l’amélioration des services au citoyen au renforcement du rôle de la justice, avec la fin de l’impunité, en passant par la vulgarisation de l’éthique et de la transparence au niveau de la fonction publique, mais aussi une meilleure adaptation du cursus scolaire.
Ce programme a pris beaucoup de temps avant d’être lancé, alors qu’une grande partie des citoyens juge que la lutte du gouvernement contre la corruption est insuffisante.
Ainsi, 64% des Marocains sondés estiment que le gouvernement ne lutte « pas bien » contre ce fléau, alors que 30% seulement pensent qu’il le fait « bien », d’après le rapport de Transparency International.