Dialogue social: blocages et surenchères

dialogue-socialeLes syndicats sont à présent convaincus que les revendications contenues dans leur lettre collective au gouvernement ont peu de chance d’être entendues. Il ne leur reste que la pression pour arracher des concessions, mais par quels moyens dans un contexte où la mobilisation syndicale fait défaut ?

Dans leur lettre collective envoyée au chef du gouvernement le 9 mai, les quatre syndicats (UMT, CDT, UGTM, FDT) ciblent à la fois la hausse des salaires et la réforme des retraites. Un marché dans lequel les syndicats  exigent en gros une amélioration des revenus des salariés en échange de leur  adhésion à la réforme des retraites défendue mordicus par Abdelilah  Benkirane.

Mais la lettre n’a pas reçu de réponse du chef du gouvernement. Enter-temps, les syndicats ont bloqué, la semaine dernière en commission de la Chambre des Conseillers, l’examen des projets de loi sur la réforme des retraites.

Le bras de fer devrait donc continuer. Benkirane compte reprogrammer les projets de lois sur la réforme, quitte à les faire passer de force au Parlement. Une attitude considéré comme de la «mauvaise foi» par les centrales syndicales.

Ainsi, après la rencontre du jeudi 19 mai au siège de la CDT à Casablanca, les quatre syndicats devraient se retrouver lundi pour décider de la date des actions de protestation envisagées. Au programme, une grève générale, un sit-in devant le Parlement et une marche nationale.