Comme attendu, le congrès extraordinaire du PJD, tenu le week-end, a abouti au report du congrès ordinaire pour une année, prolongeant de facto le mandat de Abdelilah Benkirane, le secrétaire général du parti islamiste et chef du gouvernement, qui a désormais carte blanche en prévision des législatives du 7 octobre prochain.
Tous les changements au niveau des organes du parti, programmés initialement pour le congrès ordinaire de juillet 2016, sont ainsi reportés. Mais c’est surtout le mandat du secrétariat général qui était en jeu. Abdelilah Benkirane, tribun hors pair, est la carte gagnante du parti alors qu’il reste quatre mois aux élections législatives.
D’ailleurs, les congressistes du PJD n’avaient qu’une chose en tête: les législatives dont ils ne doutent pas que le parti de la lampe en sortira vainqueur. Devant un parterre totalement acquis, Benkirane a fait valoir son bilan de gouvernement qui, pourtant, est loin d’être reluisant. Les slogans de campagne ont fondu en cours de route. A commencer par la promesse de porter le taux de croissance à 7%, d’augmenter le salaire minimum, etc.
Benkirane n’a pas manqué non plus de reprendre ses diatribes habituelles contre le PAM et son dirigeant, Ilyas El Omari. Le PAM ne fera pas le poids, estime sans retenue le chef du PJD, pour qui le parti islamiste à la tête de la majorité sera également « premier aux prochaines échéances électorales ».