Le projet de décret prévoyant le recours aux CDD (contrats à durée déterminée) dans la fonction publique n’a finalement pas été adopté comme prévu au Conseil de gouvernement de jeudi.
Mais ce n’est que partie remise. D’après le communiqué officiel du Conseil de gouvernement, le projet reste sur la table de l’exécutif, qui devrait l’examiner prochainement. Plusieurs syndicats étaient montés au créneau contre ce projet, estimant que l’adoption du CDD était une nouvelle manœuvre dans le long processus de précarisation de l’emploi.
Le gouvernement avance l’argument selon lequel les CDD ne remplaceront pas le recrutement dans la fonction publique. Le recours aux CDD est essentiellement destiné à limiter la hausse de la masse salariale dans la fonction publique, tout en permettant aux administrations d’avoir recours à des profils pointus pour l’exécution de projets limités dans le temps.
Généralement, les cadres hautement qualifiés ne sont pas très attirés par les salaires de la fonction publique. Selon le gouvernement, le recours au CDD permettra d’y remédier, puisqu’il prévoit de porter la rémunération à 50.000 DH par mois. Toutefois le contrat à durée déterminée ne pourra pas dépasser deux ans, renouvelable une seule fois.
Pourtant, il n’y a pas que les profils pointus qui sont concernés par le nouveau projet de décret. Les CCD dans les administrations publiques peuvent aussi servir au recrutement de personnel temporaire, pour des fonctions d’exécution telles que les chauffeurs, gardiens, personnel d’entretien…