Le Polisario est aux abois après les conclusions de l’avocat général auprès de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), qui s’est prononcé mardi pour l’annulation de l’arrêt de la Cour qui remettait partiellement en question les accords agricoles Maroc- UE à la suite d’un recours du Front séparatiste soutenu par l’Algérie.
L’avocat général Melchior Watelet appelle à « annuler l’arrêt du Tribunal de l’Union européenne du 10 décembre 2015 », de même qu’il estime que la CJUE doit « rejeter le recours en annulation » du front Polisario, qu’il juge « irrecevable ». L’avocat général européen estime que le Front Polisario n’est ni directement ni individuellement concerné par les accords agricoles conclus entre le Maroc et l’UE.
Prononcé le 10 décembre 2015 par la CJUE, l’arrêt d’annulation partielle des accos agricoles avait provoqué une réaction énergique du Maroc, qui a mis dans la balance son partenariat privilégié avec l’Europe. Rabat entretient traditionnellement d’étroites relations politiques, économiques, commerciales et humaines avec les 28, encadrées par le statut avancé accordé au Royaume.
C’est visiblement la raison qui a poussé Bruxelles à se ressaisir rapidement, conduisant le Conseil européen à interjeter appel contre l’arrêt de la CJUE. Après les conclusions de l’avocat général, les juges de la Cour européenne basée à Luxembourg doivent à présent délibérer avant de rendre leur verdict.