Les élections approchent à grands pas tout en continuant à faire des dégâts collatéraux dans les rangs des partis politiques. Dernier en date, la démission de Lahcen Haddad du Mouvement Populaire, où le ministre du tourisme n’était plus en odeur de sainteté avec les dirigeants de son parti, particulièrement sur les accréditations aux législatives du 7 octobre.
Mais l’affaire ne s’arrête pas là, puisque de nombreuses sources insistantes prêtent au ministre son intention de rejoindre un autre parti, l’Istiqlal. L’objectif est de se présenter sous les couleurs du parti de la balance dans son fief électoral à Khouribga. Si cela s’avérait vrai, le ministre contribuerait à son tour à l’accentuation du nomadisme que tous les politiques décrient et qu’ils sont les premiers à pratiquer.
Des noms connus de la scène politique ont également franchi le pas de la transhumance électorale ces derniers temps, à l’image de Najib Ouazzani, fondateur et secrétaire général du parti Al Ahd. A la surprise générale, le médecin Ouazzani a décidé de rejoindre le parti islamiste du PJD où il se présentera sous ses couleurs à El Hoceima.
La surprise ne s’arrête pourtant pas à ce niveau, puisque Najib Ouazzani rejoint le PJD tout en restant… secrétaire général de son propre parti Al Ahd. Un jeu politique malsain dont les dessous échappent aux simples citoyens. Pas étonnant qu’on se retrouve avec des taux d’abstention aussi affligeants.