Les électeurs au Maroc ont voté vendredi pour désigner 395 députés au Parlement, un scrutin qui oppose principalement le parti islamiste du PJD qui conduit la majorité sortante, et son rival politique, le parti moderniste du PAM.
Dans l’attente des résultats définitifs, le ministère de l’Intérieur a affirmé que le vote s’était déroulé dans le calme et la transparence, un constat confirmé par les observateurs nationaux et internationaux qui ont suivi le déroulement du scrutin. Le taux de participation a atteint 43%, avec des pics notables dans les provinces du Sahara, au sud du pays qui ont dépassé 70% dans certaines circonscriptions.
Le suspens s’est maintenu jusqu’au bout, reflet de l’intense rivalité entre le PJD et la PAM, deux partis aux référentiels politiques et idéologiques opposés. Cette concurrence a été très visible au cours de la campagne électorale et préfigure une bipolarité potentielle dans le paysage politique marocain.
De leur côté, les partis qui disposent d’une audience nationale traditionnelle, comme le parti nationaliste de l’Istiqlal, ou ceux du RNI et du MP, se maintiennent dans la course, d’après les résultats partiels distillés au fur et à mesure du dépouillement des votes. Malgré l’importance de l’enjeu, la confrontation parfois acerbe qui a opposé les différents partis durant la campagne électorale, n’a toutefois pas altéré le déroulement des élections.
Pour les observateurs, cela ne fait que consacrer l’ancrage de la transition démocratique au Maroc, qui jouit d’une stabilité politique et institutionnelle presque sans pareille dans un environnement régional et arabe instable et tourmenté par l’insécurité et la violence extrémiste.