La rencontre ministérielle pré-COP22 se poursuit mercredi à Marrakech, avec des travaux axés sur les préparatifs de l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris, la mobilisation des moyens de mise en œuvre et le renforcement de l’action dans la lutte contre les changements climatiques au niveau mondial.
Cette rencontre de deux jours, qui s’est ouverte mardi sous la présidence conjointe des deux présidents des COP 21 et 22, Ségolène Royal et Salaheddine Mezouar, rassemble des centaines de participants. Des ministres en provenance de 80 pays et des représentants de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) y prennent part.
Salaheddine Mezouar avait affirmé mardi, à l’ouverture de cette rencontre préparatoire, la nécessité de faire de la COP 22 «une COP nouvelle, délibérément orientée sur l’action et la mobilisation des acteurs non étatiques, mais également une COP plaçant le développement durable au cœur de tous les débats, notamment pour les pays du Sud».
Dans ce sens, la définition d’une feuille de route concrète pour mobiliser les 100 milliards de dollars d’ici 2020 en vue du financement des projets, relatifs notamment à l’adaptation aux changements climatiques, sera un axe central de la COP22 qui s’ouvre le 7 novembre à Marrakech.
De son côté, Ségolène Royal en tant que présidente de la COP 21, a indiqué avoir constamment été guidée par trois grandes préoccupations: l’urgence climatique, la justice climatique et l’efficacité climatique. L’urgence est notamment ressentie en Afrique avec les dramatiques problèmes de sécheresse et d’accès à l’eau potable, a-t-elle indiqué.
Elle s’est également félicité de la signature massive et rapide de l’Accord de Paris par les principaux pays concernés, ce qui a permis de franchir le seuil des 55% des émissions mondiales, ouvrant ainsi la voie à l’entrée en vigueur de cet accord.
Nicolas Hulot, ancien envoyé spécial du Président français pour la COP 21 et président de la Fondation «Nicolas Hulot», a pour sa part souhaité que la COP 22 soit celle de l’exigence, de la transparence et de la cohérence. l’Accord de Paris «n’a rien changé» pour les hommes et les femmes qui subissent les conséquences du changement climatique dans le monde. Il faut que cette COP soit opérationnelle, qu’elle soit la conférence des solutions et aussi celle de la vérité, a insisté le militant écologiste.