Le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine (UA) est « une simple formalité », le plus important étant l’action en faveur de l’Afrique, a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Salaheddine Mezouar, soulignant que « l’écrasante majorité des pays africains voit d’un bon œil » le retour du Royaume au sein de sa famille institutionnelle ».
Le Maroc veut réintégrer l’UA parce qu’il considère qu’il y a un travail à faire pour l’Afrique, pour la stabilité, la paix et la tolérance, a expliqué Salaheddine Mezouar dans une interview diffusée lundi par la radio RFI, à l’issue de la clôture du 16ème sommet de la Francophonie dimanche à Madagascar.
Pour le chef de la diplomatie marocaine, le Maroc va rentrer à l’UA avec une vision et des valeurs dont celles relatives au développement partagé, à la croissance partagée et à l’investissement, outre le partage d’expertise et d’expérience.
Ce que le Maroc fait en Afrique reflète cette vision qu’il veut partager encore plus à travers une plus grande contribution au sein de sa famille institutionnelle, a poursuivi Salaheddine Mezouar, précisant qu’il n’y a aucune raison pour que ce retour ne soit pas acté lors du sommet d’Addis-Abeba en janvier prochain.
Interrogé sur une éventuelle demande par le Maroc de l’exclusion de la théorique « RASD » de l’UA, M. Mezouar a affirmé que le Maroc gérait la question relative à son intégrité territoriale au sein des Nations unies, dans sa démarche auprès de tous les pays, « une démarche de conviction avec l’idée d’arriver à une solution politique mutuellement acceptée » à travers une offre que le Maroc a présentée, à savoir l’initiative d’autonomie.
Il s’agit de la seule offre crédible et qui a du sens pour dépasser la difficulté, a insisté le ministre des Affaires étrangères, relevant que la perspective va dans le sens des résolutions pacifiques des problèmes.