A part les rumeurs et les ballons d’essai envoyés par les uns et les autres, il n’y a toujours aucune nouvelle sérieuse sur la configuration d’une nouvelle majorité pour libérer la formation d’un gouvernement attendu depuis plus de 50 jours, depuis le élections du 7 octobre.
Aux dernières nouvelles, le chef du gouvernement désigné Abdelilah Benkirane aurait rencontré mardi Aziz Akhannouch. Le parti du ministre de l’agriculture sortant, le RNI, est fortement pressenti pour rejoindre la coalition dirigée par le PJD. Il ne s’agit plus d’une éventualité. Abdelilah Benkirane l’a lui même confirmé le 28 novembre: « J’attends un coup de fil de sa part » (Aziz Akhannouch).
Ce dernier, de son côté, multiplie les préparatifs. Après la réunion avec les représentants du parti à Tanger dimanche, Akhannouch mobilise les élus RNI à la Chambre des représentants aussi bien qu’à Chambre des conseillers.
La question qui se pose à présent est de savoir si Benkirane va former un gouvernement composé de cinq, voire de six partis, avec l’inflation de portefeuilles ministériels que cela implique.
Si le chef du gouvernement persistera à exiger la participation du parti de l’Istiqlal aux côtés du PJD et du PPS, l’arrivée du RNI qui a lié son sort à celui de l’UC, devrait le placer dans une majorité confortable de 239 sièges.
Les 20 sièges de l’USFP seront un appoint supplémentaire. Mais à ce compte-là, il faudrait se demander combien de postes ministériels il faudrait pour satisfaire tout ce beau monde.