Après trois mois de blocage politique, la cadence s’accélère pour la formation du gouvernement, vraisemblablement avec les mêmes formations de la majorité sortante, à savoir le PJD, le RNI, le MP et le PPS.
Les choses commencent à s’éclaircir après les rencontres, tenues ce mercredi, par Abdelilah Benkirane séparément avec Aziz Akhannouch, le président du RNI et Mohand Laensar, secrétaire général du Mouvement Populaire (MP).
La mise à l’écart du parti de l’Istiqlal a été confirmée par Mohand Laenser au sortir de sa rencontre avec le chef du gouvernement désigné. Mais si Abdelilah Benkirane, en fin manœuvrier, a exclu l’Istiqlal de l’exécutif, il tient à bénéficier du soutien du parti nationaliste au Parlement.
C’est probablement dans cette perspective qu’il a exigé que l’UC et l’USFP soient écartés de la majorité. Car, dans la configuration actuelle, la majorité PJD-RNI-MP-PPS ne dispose que de 201 sièges, avec trois voix de plus que la majorité requise de 198 sièges.
Mais tout cela n’avantage pas forcément la position du chef du gouvernement face à Aziz Akhannouch, lors des négociations pour la répartition des portefeuilles ministériels qui ne doivent plus tarder.