Le partenariat entre le Maroc et l’Union européenne (UE) a été au centre d’un échange de vues, mardi au Parlement européen à Bruxelles, entre eurodéputés et représentants de la Commission européenne et du service extérieur de l’UE qui ont souligné la relation stratégique de long terme entre les deux partenaires.
Ce partenariat est appelé à s’enrichir et à se développer, ressort-t-il de cet échange organisé par les commissions pêche et agriculture au siège bruxellois du Parlement européen. Pour l’eurodéputé espagnol, Francisco Jose Millán Mon du groupe du Parti populaire européen (Démocrates-Chrétiens), les relations entre le Maroc et l’UE sont « très importantes » et le Maroc est « un partenaire privilégié » de l’Union jouissant d’un statut avancé.
Il a noté que « les institutions européennes doivent être conscientes de l’importance de cette relation construite tout au long du siècle passé ». Rappelant la nécessité de préserver cette relation distinguée et de résoudre à travers les négociations les problèmes qui peuvent surgir, le député européen a indiqué que « le règlement de la question du Sahara passe par les Nations Unies ».
« Le rôle de l’Union européenne est de ne pas interférer de façon négative et mettre en danger les relations avec le Maroc, un pays ami et voisin privilégié », a-t-il affirmé. Pour l’Eurodéputé espagnol, il s’agit d’une relation profonde qui ne concerne pas seulement l’économie et la pêche mais aussi la sécurité, la lutte contre le terrorisme, la gestion des flux migratoires.
« C’est une relation cruciale », a-t-il dit, faisant remarquer que « le Maroc s’est distingué en tant que point de stabilité politique ». Il « faut absolument préserver les liens avec ce pays », a insisté l’eurodéputé.
Même son de cloche chez le député Alain Cadec du même groupe politique. Pour lui, « le Maroc est un partenaire fiable de l’UE depuis 50 ans et ce partenariat doit se poursuivre et se renforcer » dans l’intérêt des deux parties.
Alain Cadec, qui est également président de la commission pêche du parlement européen, estime que « ce partenariat n’est pas uniquement économique mais stratégique dans un contexte de lutte contre le terrorisme, des flux migratoires et des enjeux de sécurité. Le Maroc est aussi une vraie démocratie stable et il n’y en a pas beaucoup dans la région ».
De leur côté, les représentants de la Commission européenne et du service extérieur de l’UE ont souligné le caractère stratégique de la relation UE-Maroc. Pour eux le Maroc est un partenaire « stratégique » et « fiable », notant que dans le domaine de la pêche par exemple, l’UE a enregistré « des réussites en termes de durabilité et en termes d’avantages à la population locale ».