Les migrants subsahariens tapis dans les forêts du Nord du Maroc en attente de la première occasion pour passer de l’autre côté, multiplient les tentatives ces derniers jours. Mercredi, des clandestins subsahariens qui tentaient de traverser la frontière ont jeté des pierres aux forces de sécurité, blessant plusieurs d’entre eux.
Deux éléments des FAR en faction sur la plage de Houara, à l’ouest de Tanger, ont été légèrement blessés, ainsi que plusieurs agents des Forces auxiliaires intervenus pour empêcher des dizaines de subsahariens de prendre la mer à bord d’embarcations de fortune pour atteindre l’Espagne.
La veille, 67 migrants subsahariens avaient réussi à entrer dans la ville occupée de Sebta, une opération au cours de laquelle une douzaine de subsahariens ont été blessés par les barbelés. Quelque 200 migrants avaient participé à la tentative de traverser la clôture.
Pourtant, le ministère de l’Intérieur avait averti les auteurs de telles tentatives qu’ils risquaient d’être présentés devant la justice qui jugera de leur « expulsion du royaume ou de peines lourdes, selon la gravité de leurs actes ».
Ces tentatives se multiplient alors que le « Royaume, en application des directives royales, s’est résolument engagé dans la régularisation de la situation des immigrés se trouvant au Maroc, leur permettant ainsi de jouir des mêmes droits que les nationaux. Mais les atteintes aux lois du pays et l’immigration illégale de masse ne peuvent être tolérées », avait averti le ministère de l’Intérieur.