Après avoir fait le plein dans la promotion immobilière et lancé ses deux premières cimenteries au Maroc, le PDG de Douja Promotion Groupe Addoha, Anas Sefrioui s’est envolé cette semaine à Conakry pour sceller un contrat portant sur la construction d’une cimenterie en Guinée. Cette unité sera d’une capacité de 500.000 tonnes par an, avec un coût d’investissement de 30 millions d’euros. Le leader marocain de la promotion immobilière compte y investir également dans le logement social. Le richissime homme d’affaires Sefrioui qui est à la tête d’une fortune estimée à plus de 25 Milliards de DH (3.1 Mrds de Dollars US) a l’intention de réaliser des projets similaires dans quatre autres pays africains, dont la Côte d’Ivoire, où il a signé en septembre dernier, un protocole d’accord pour la construction de la seconde cimenterie à Abidjan pour un investissement de 20 milliards de FCFA (environ 30 millions d’euros). Après avoir cartonné dans le secteur immobilier (social, moyen et haut standing) le patron du colosse Addoha a franchi à toute allure ses premiers pas dans la filière très juteuse de la cimenterie. En réalisant sous sa casquette de Président de Ciments de l’Atlas (CIMAT), deux cimenterie à Ben Ahmed et à Beni Mellal avec une capacité de production annuelle de 3 millions de tonnes et un coût de 5 milliards de DH pour les deux usines, Anas Sefrioui tenait à préciser que le tour de table était constitué principalement de ses fonds propres (40%) et de prêts bancaires et que CIMAT était une entité entièrement indépendante du groupe Addoha. L’usine de Ben Ahmed a déjà démarré sa production en avril 2010 alors que celle de Beni Mellal démarrera en décembre prochain.
Et de poursuivre que ses équipes travaillent sur la mise en place de CIMAF (Cimenterie d’Afrique) qui est une autre plate-forme industrielle de cimenterie prévue dans cinq pays africains : “Tout le dispositif nécessaire est fin prêt”.
Même si la percée spectaculaire du groupe Addoha sur le marché national de l’immobilier, a créé des remous chez certains grands opérateurs de l’immobilier comme Miloud Chaabi, qui se plaignent des facilités accordées par l’Etat exclusivement à Addoha, sous forme de terrains bien placés et à un bas prix, Anas Sefrioui paraît déterminé plus que jamais à poursuivre son ascension. Rien ne semble pouvoir l’arrêter.