Bruxelles est satisfaite des retombées socio-économiques de l’accord de pêche avec le Maroc, selon un rapport d’évaluation européen, qui recommande à l’UE de renouveler cet accord devant arriver à échéance en juillet 2018.
Le rapport qui vient d’être soumis au Conseil de l’UE et au Parlement européen, estime que l’accord s’est révélé «efficace dans l’atteinte de son objectif de durabilité de l’exploitation». L’accord de pêche UE- Maroc a également atteint son objectif de soutien au développement durable du secteur.
Cet objectif a été concrétisé grâce notamment à la contribution de l’appui sectoriel à la mise en œuvre de projets de la stratégie Halieutis et à l’embarquement de 200 marins marocains à bord des navires de pêche européens.
Les premières estimations des retombées socio-économiques de l’appui sectoriel font apparaître l’amélioration des conditions de travail d’environ 59.000 personnes travaillant dans le secteur ou ses activités connexes, selon le rapport qui précise que 75% des impacts socio-économiques sont au bénéfice des régions de Dakhla-Oued Eddahab et de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra.
En ce qui concerne les retombées économiques à l’avantage de l’UE, le rapport évoque un bon retour sur investissement pour l’Union, ce qui signifie que chaque euro investi est estimé supporter la création de 2,78 euros de valeur ajoutée totale (directe et indirecte) pour le secteur de la pêche européen.
Le document tient à souligner également la cohérence de l’accord avec d’autres initiatives de l’UE, en ce sens qu’il assure une complémentarité entre l’appui sectoriel et le programme « Réussir le Statut Avancé ».
Il recommande en définitive de renouveler cet accord qui arrivera à échéance en juillet 2018, en ce qu’il représente «un instrument de coopération approfondie avec le Maroc, fortement impliqué dans la coopération Sud-Sud».
L’actuel accord de pêche liant le Maroc et l’UE est entré en vigueur en 2014 pour une durée de 4 ans. Il donne accès aux navires européens à la zone de pêche atlantique du Royaume en échange d’une contrepartie financière de 30 millions d’euros par an, financés par l’UE et 10 millions d’euros comme contribution des armateurs.