Moins de quarante huit heures après que Luc Ferry aie publiquement annoncé qu’un ancien ministre français se serait livré à des actes pédophiles à Marrakech, l’emblématique présidente de l’association « Touche pas à mon enfant » , Najat Anwar, est montée au front afin de dénoncer « un crime politique », à travers la voix du juriste de l’association, Mustapha Rachidi. « Touche pas à mon enfant » est l’association qui a le plus fait avancer le débat sur les attouchement et abus sexuels à l’encontre des mineurs, et avait été extrêmement active lors de la mise en examen à Marrakech d’un patron de théâtre parisien Jack-Henry Soumère, qui avait fait l’objet de toutes les attentions du monde politique de l’hexagone. « Touche pas à mon enfant » avait alors estimé qu’en politique du deux poids deux mesures avait été appliquée à l’égard de la personnalité française, même sis les faits, qui impliquaient un mineur de dix-sept ans, étaient présument moins grave que ceux qui seraient reprochés au ministre virtuel qui est l’objet de la polémique actuelle. Pour Najat anwar, cette nouvelle affaire de pédophilie présumée constitue une opportunité de relancer le débat sur ce sujet considéré jusqu’à récemment comme tabou au Maroc, et dont le nombre de victimes est difficile à déterminer, faute de statistiques officielles. Autre facteur qui pourrait pousser à déclencher rapidement une enquête de la justice française : la rapide internationalisation de l’affaire et sa reprise par plusieurs journaux internationaux dont le britannique « Daily Telegraph » . Le procureur de Paris, Jean Claude Marin, aurait demandé à la brigade de mineurs d’entendre Luc Ferry afin d’ouvrir une enquête préliminaire. L’ancien premier ministre Jean Pierre Raffarin, cité par Luc Ferry comme étant l’auteur de la confidence sur le ministre indélicat, a réfuté en bloc avoir tenu de tels propos.