Hilale au CS: Le déplacement du Polisario de l’Algérie vers l’Est du dispositif de sécurité au Sahara Marocain « constitue un casus belli »

Le déplacement de toute structure du polisario, qu’elle soit civile, militaire, administrative ou de quelque nature que ce soit, des camps de Tindouf en Algérie, vers l’Est du dispositif de sécurité au Sahara Marocain, « constitue un casus belli », a mis en garde l’Ambassadeur, Représentant Permanent du Maroc aux Nations Unies, Omar Hilale, dans une lettre transmise, dimanche, au Président du Conseil de Sécurité, M. Gustavo Meza-Cuadra.

Cet acte « menace gravement le processus politique onusien que le Secrétaire Général de l’ONU et son Envoyé Personnel oeuvrent inlassablement à relancer », a souligné Omar Hilale, ajoutant que « le Conseil de Sécurité est instamment appelé à user de son autorité pour imposer le respect du cessez-le-feu et des Accords Militaires et enjoindre au +polisario+ de se retirer immédiatement, inconditionnellement et complètement de la zone à l’Est du dispositif de sécurité au Sahara Marocain ».

Le Maroc « qui a, jusqu’à maintenant, fait preuve de retenue et d’un haut sens de responsabilité, à la demande du Secrétaire Général de l’ONU, de son Envoyé Personnel et de la Communauté Internationale, ne saura rester les bras croisés devant la détérioration de la situation sur le terrain. Les autres parties devront, alors, assumer la pleine responsabilité des conséquences qui découleront de leurs actes », insiste le diplomate marocain.

« Le Royaume du Maroc voudrait réitérer son engagement constant et résolu en faveur du processus politique onusien et sa pleine disponibilité à poursuivre sa coopération avec le Secrétaire Général de l’ONU et son Envoyé Personnel”, a réaffirmé M. Hilale, en appelant le Président du Conseil de sécurité de faire circuler, d’urgence, cette lettre aux Membres du Conseil, et de la faire publier en tant que document officiel du Conseil de Sécurité ».

« Le maintien de la présence illégale des éléments armés du +polisario+ dans la zone tampon de Guergarate constitue une violation flagrante de l’Accord Militaire N.l », s’est indigné l’ambassadeur, notant qu’il s’agit là d’ « un défi inadmissible au Conseil de Sécurité, à l’ONU et à son Secrétaire Général, Monsieur Antonio Guterres », qui avait « exigé le respect total du statu quo et de la libre circulation dans la zone tampon de Guergarate ».

Omar Hilale a rappelé qu’en Septembre 1991, « la zone située à l’Est du dispositif de sécurité au Sahara Marocain, a été volontairement aménagée par mon pays, en commun accord avec l’ONU, pour être dépourvue de toute présence civile ou militaire, et ce afin de réduire les tensions entre le Maroc et l’Algérie et éviter la reprise des hostilités ».

Cette « nouvelle escalade, d’une extrême gravité, a pour objectif inadmissible et illégal de changer la réalité sur le terrain et de modifier le statu quo au Sahara Marocain. Ce que le Maroc ne permettra jamais », a conclu l’ambassadeur du Maroc.

(avec MAP)