Au Maroc, le 1er mai s’est déroulé sous le signe de l’échec du dialogue social, les syndicats ayant refusé l’offre du gouvernement pour augmenter de 300 DH les salaires de certaines catégories de fonctionnaires, alors que les meetings organisés par les centrales syndicales ont appelé à la poursuite de la mobilisation pour la défense du pouvoir d’achat des salariés.
Un accord tripartite gouvernement-syndicats-patronat est toujours hors de portée, en raison des positions très éloignées défendues par les syndicats en face de la CGEM, la confédération patronale. Quant aux propositions du gouvernement, elles sont jugées « insuffisantes », voire insignifiantes par les centrales syndicales.
En tête des revendications de ces dernières, l’augmentation générale des salaires de 500 DH et le relèvement des pensions de retraite à 2000 DH minimum, ainsi qu’une plus grande protection des libertés syndicales.
Les syndicats exigent également une augmentation des allocutions familiales et du salaire minimum, ainsi que la lutte contre le travail précaire et les disparités sociales.
Parmi les autres revendications défendues par les syndicats, la mise en place d’un cadre institutionnel régissant le dialogue social et établissant les négociations collectives.
Pour les syndicats, le bilan dont se prévaut le gouvernement El Othmani n’est que de « la poudre aux yeux » et se limite à préserver les équilibres macro-économiques, tout en ignorant les implications de sa politique sur le pouvoir d’achat des salariés et ses répercussions sociales dévastatrices.