Pacte Mondial sur la migration: le Maroc en première ligne de l’agenda africain

La politique du Maroc en matière de  migration et d’asile était en débat jeudi à Rabat, alors que l’Assemblée générale des Nations-Unies s’apprête à finaliser, ce vendredi, le Pacte mondial sur les  migrations en vue de son adoption formelle en décembre prochain à Marrakech.

Ana Fonseca, la représentante de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Maroc, a rappelé que le Maroc était passé de pays de transit en pays de résidence et a jeté les bases d’une politique rationnelle pour gérer les migrants.

Ana Fonseca s’exprimait lors de la journée d’étude organisée à Rabat par la Chambre des Conseillers, en partenariat avec le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) et le soutien de la Fondation Konrad Adenauer et la Fondation Westminster pour la démocratie. Soulignant le soutien de l’OIM au Maroc, elle a indiqué que le Royaume jouait un rôle « pionnier » en matière de gestion de la migration.

Pour sa part, le représentant du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) au Maroc, Jean-Paul Cavaliéri, a insisté sur l’efficacité et le caractère humanitaire qui marque la stratégie interne d’asile et de migration élaborée par le Maroc.

Quant au président du CNDH, Driss El Yazami, il a indiqué que le Maroc était devenu « un point focal » en matière d’élaboration de l’agenda africain sur la migration, qui servira de cadre approprié pour promouvoir la dynamique du Pacte mondial pour la migration.

Le Maroc a franchi un pas important dans l’agenda africain relatif à la migration après avoir présenté sa propre vision, illustrant les convictions du Royaume en la matière et renforçant les initiatives internationales, a ajouté Driss El Yazami.

Pour sa part, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné dans une conférence de presse tenue à New York, que « si la migration est inévitable, elle doit être mieux organisée grâce à une coopération internationale efficace entre les pays d’origine, de transit et de destination, afin de ne pas laisser le contrôle des mouvements de population entre les mains des trafiquants ».

Le Pacte mondial part du postulat qu’aucun pays ne peut faire face seul à la migration, et met en avant la nécessité d’une « approche globale pour optimiser les avantages de la migration ».

Le texte définitif résultant de plusieurs rounds de négociations qui se sont tenus à raison d’un round par mois, depuis février dernier, sera signé formellement en décembre prochain lors d’une conférence internationale à Marrakech.