Le dialecte marocain ne peut être utilisé dans l’enseignement, a affirmé dimanche le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, assurant qu’il s’agit « d’une décision irréversible », les langues officielles reconnues par la Constitution étant l’arabe et l’amazighe.
« On ne peut pas admettre des expressions, des phrases ou des paragraphes en dialecte marocain dans les manuels », a souligné le Chef du gouvernement dans une déclaration à la MAP dans le sillage du débat suscité par l’introduction de termes en dialecte marocain dans les programmes d’enseignement.
« Il existe des termes objet de débat figurant dans certains manuels », a relevé le chef du gouvernement, estimant que le débat sur cette question doit être mené par les spécialistes pour y trouver des solutions.
« Nous n’avons aucun problème à renoncer à ces manuels et demander au ministère de tutelle de renoncer à ces manuels si les éducateurs, les linguistes et les commissions concernées en conviennent et après consultation du Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique », a-t-il précisé.
Pourtant, cette question ne constitue pas une « partie fondamentale » de la réforme de l’éducation et n’englobe pas tous les niveaux et les manuels scolaires, a ajouté M. El Othmani, rappelant avoir demandé au ministre de l’éducation nationale d’apporter des éclaircissements à l’opinion publique à ce sujet.
Le Chef du gouvernement a déploré, à cet égard, nombre d’images diffusées et contenant des expressions ou des phrases en dialecte marocain mais qui ne concernent pas des manuels scolaires marocains. La majorité de ces derniers n’est pas même éditée au Maroc ou bien il s’agit de manuels anciens, a précisé M. El Othmani, appelant les citoyens à s’assurer de la véracité des informations relayées à ce sujet avant leur diffusion.
« Nous sommes engagés actuellement dans des chantiers fondamentaux tels la généralisation et l’amélioration de l’enseignement primaire et la licence professionnelle dans l’éducation », a-t-il ajouté, soulignant qu’il s’agit de chantiers essentiels pour contribuer à l’amélioration de la qualité de l’enseignement.
« De même, nous avons soutenu l’année dernière ce secteur avec un appui financier important, outre l’accroissement du nombre d’enseignants et de cadres à un niveau sans précédent par rapport aux dernières décennies », a-t-il affirmé.
« Des efforts sont fournis dans ce domaine et il n’y a pas lieu de semer la zizanie à travers la diffusion de données fallacieuses », a conclu le Chef du gouvernement.