L’intégration africaine n’a jamais cessé d’être un rêve caressé par les Africains depuis le début des années 60. Et la réunion, le 25 janvier, du 1er Forum de Rabat consacré aux enjeux de l’intégration africaine, a montré que ce rêve est en train de se transformer graduellement en objectif à atteindre.
Plus de 200 personnalités de divers pays ont eu à échanger leurs réflexions sur les conditions d’une telle intégration continentale. Quels sont les préalables économiques, les modalités requises en termes de gouvernance et de convergence financière pour accélérer la cadence vers cet objectif ? Les institutionnels et les opérateurs économiques marocains, dont les entreprises sont présentes dans d’autres pays africains, sont intimement convaincus de la faisabilité de cette intégration régionale. Ils sont en effet présents dans des secteurs aussi essentiels que la banque, les assurances, le secteur minier, etc. Mais l’une des plus grandes réussites de ce partenariat interafricain est certainement représentée par les télécommunications. Abdeslam Ahizoune, le patron de l’opérateur Maroc Telecom a d’ailleurs défendu l’expérience de son groupe qui est présent à la fois au Maroc, au Burkina Faso, au Gabon, au Mali et en Mauritanie. Dans les 5 pays, l’entreprise dessert aujourd’hui 29 millions de clients mobiles contre 1 million en l’an 2000. Adossé à la ligne officielle du Maroc qui favorise une politique de coopération économique active avec les pays de la sous région, Maroc Telecom entend aller plus loin encore. Pour Abdeslam Ahizoune, l’objectif est de réduire la fracture numérique en investissant dans les autoroutes de l’information, formidables outils de lutte contre l’exclusion, d’intégration régionale et d’ouverture sur le monde.
Une volonté confortée par l’appel lancé par le président du Togo. Faure Gnassingbé qui est également président de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), a adressé un message au Forum. Il s’y déclare pour une réelle valorisation des atouts du continent Africain. Le président Togolais préconise un engagement plus volontariste des secteurs public et privé, des organisations professionnelles et de la société civile. Un appel auquel le Think Tank marocain CDS (Conseil du développement et de la solidarité) qui a organisé le 1er Forum de Rabat, semble parfaitement adhérer.
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