Le très discret Abdelouahed El Fassi, fils du leader historique marocain et fondateur de l’Istiqlal Allal El Fassi, serait-il en train de se positionner pour prendre la tête du parti ? C’est en tout cas ce que croit savoir le quotidien arabophone marocain Assabah , qui a consacré sa « une » de ce lundi à ce cardiologue de profession. Abdelouahed El Fassi a été ministre de la santé durant près de deux années, lors du premier gouvernement du socialiste Abderrahmane Youssoufi , et avait été jugé plutôt « amorphe », puisqu’il sera rapidement remplacé par Thami El Khyari en Septembre 2000. Selon certains observateurs avertis, la promotion du nom d’Abdelouahed El Fassi serait en réalité une stratégie machiavélique poursuivie par le clan d’Adil Douiri , qui souhaiterait que son poulain puisse revenir aux avant-postes. L’objectif ? Pousser la candidature du fils d’Allal el Fassi, puis positionner Adil Douiri comme un « homme providentiel » une fois que certaines tendances au sein du parti se seront publiquement soulevées pour barrer la route au Docteur Abdelouahed. Selon ces mêmes sources, c’est le redoutable talent de manœuvrier de « Si » M’hammed Douiri, père de Adil et leader historique du parti, qui aurait concocté ce plan pour permettre à l’ancien ministre du tourisme de prendre la barre du gouvernail gouvernemental. Un obstacle de taille vient néanmoins se dresser devant cette stratégie du clan Douiri, la capacité de nuisance quasi intacte d’Abbas El Fassi, qui, en fin connaisseur des arcanes du parti, pourrait malgré tout tenter de positionner Nizar Baraka à la dernière minute. L’actuel ministre des affaires générales, -accessoirement Beau fils du premier ministre- est visé par la campagne qui fleurit sur le net du « Tout Sauf la famille Fassi » (TSF) et souffre en effet d’un manque de soutiens au sein du parti de la balance et ne pourrait prétendre aux premiers rôles que si une situation de « blocage exceptionnel » venait à survenir. Au sein de l’Istiqlal, d’autres prétendants seraient en train « d’examiner leurs options » pour prendre la relève de « Si Abbas », dont l’actuelle ministre de la santé, Yasmina Baddou, qui pourrait être la « surprise du chef » pour mettre tout le monde d’accord. Mme Baddou, qui a fait l’objet d’une campagne souvent qualifiée d’ « ignoble » (ses enfants ont été visés par un site d’information en arabe en détournant des images privées de Facebook), pourrait juger que sa candidature aurait le double avantage de féminiser et rajeunir un parti souvent taxé de « sclérose structurelle ». Autre invité surprise potentiel, le bouillonnant et populiste maire de Fès, Hamid Chabat, qui , selon ses proches, « n’exclut rien »…
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