Réunie lundi en session extraordinaire, la Chambre des représentants a adopté le projet de loi sur les garanties mobilières, instaurant des facilités d’accès au financement pour les PME, alors que l’examen du projet de loi sur la réforme de l’Education a été reporté à mardi, conséquence de l’hésitation des islamistes sur l’apprentissage des langues étrangères.
Cette crispation est illustrée par la sortie tonitruante de Abdelilah Benkirane, l’ancien chef du Gouvernement qui a même appelé son successeur Saâd Dine El Otmani, à démissionner.
Pourtant, les groupes parlementaires de la majorité s’était mis d’accord sur les articles litigieux de la loi-cadre, mais l’ancien chef du parti islamiste s’est quand même furieusement attaqué dimanche, à ce qu’il appelle les «lobbies», partisans de la langue de l’ancien colonisateur.
Face a cette sortie réfractaire de Benkirane, appelant les députés PJD à ne pas voter la loi-cadre, le Chef du gouvernement a réuni, lundi en urgence, la direction du parti pour trouver un terrain d’entente.
Alors qu’une réunion de la commission parlementaire de l’enseignement, de la culture et de la communication est programmée ce mardi pour l’adoption de la loi-cadre, rien n’indique que les députés islamistes se soient décidés.