The New York Times: La cohabitation entre Juifs et Musulmans, une « exception marocaine dans le monde arabe »

Le New York Times a consacré un long article à l’œuvre du Roi Mohammed VI pour faire renaître l’héritage millénaire juif au Maroc, citant les dizaines de sites, écoles et synagogues restaurés et qui témoignent de la culture de la tolérance et de la cohabitation ayant prévalu pendant des siècles dans le Royaume.

Dans un reportage publié mardi sur le site électronique du célèbre journal new-yorkais, Yaëlle Azagury, qui a à son actif plusieurs écrits sur les juifs marocains de la diaspora, et Anouar Majid, l’éditeur du magazine Tingis, font le tour des écoles hébraïques anciennes réhabilitées et des synagogues transformées en musées.

A Tanger, Fès, Casablanca, Marrakech et dans de nombreux villages situés dans des régions reculées du Royaume, plus de 160 cimetières juifs ont été nettoyés et inventoriés. Les noms d’origine des quartiers juifs, les Mellah, témoignant de cette cohabitation entre juifs et musulmans, ont également été rétablis.

Un travail de recherche dans la longue tradition d’ouverture et de tolérance au Maroc qui n’aurait pas pu voir le jour sans « l’intérêt particulier » du Roi Mohammed VI pour le patrimoine culturel et spirituel de la communauté juive marocaine.

La Constitution de 2011 confirme d’ailleurs l’identité plurielle du Maroc, dont la composante hébraïque en a enrichi l’histoire, ajoute le New York Times qui parle de «l’exception marocaine dans le monde arabe».

Pour les deux auteurs de l’article, le secret de cet intérêt du Maroc pour tout un pan de son histoire alors qu’il ne reste aujourd’hui que 2.500 Juifs dans le royaume, contre quelque 240.000 dans les années 1940, est à rechercher dans l’ouverture du Maroc qui rappelle à ses citoyens et au monde entier que l’histoire juive du pays est importante et mérite d’être honorée.