Reprise de cours ce lundi pour les enseignants des Académies régionales (AREF) après des semaines de bras de fer avec le ministère de l’Education nationale, ponctuées de grèves, avec toutefois la décision des ex-contractuels de porter des brassards noirs pour revendiquer leur intégration dans la fonction publique.
La coordination nationale des enseignants des Académies a annoncé la décision de reprise des cours samedi, après l’apparition de dissensions entre partisans de la poursuite de la grève et ceux qui sont favorables à la reprise des cours.
L’épreuve de force entre les grévistes et le ministère s’était poursuivie pendant des semaines, entrecoupées de manifestations et de plusieurs séances de dialogue pénible entre les deux parties.
Le 13 avril, les deux parties avaient scellé un compromis au terme duquel les enseignants devaient reprendre les cours lundi 15 avril, alors que le ministère s’était engagé à suspendre les procédures prises contre certains enseignants, le versement des salaires gelés, le réexamen de la situation des enseignants suspendus et le report de l’examen de qualification professionnelle.
Ce compromis n’a tenu que le temps de sa rédaction, puisqu’une grande partie des enseignants ont refusé de reprendre les cours le 15 avril comme convenu. Au plus fort de la crise, le ministre Said Amzazi a suspendu le dialogue pour « non-respect » des engagements pris par les enseignants.
Il a fallu la réunion de la Coordination du vendredi 26 avril au soir, pour voir se dégager une majorité (62) sections régionales en faveur de la reprise des cours, contre 11 ayant voté pour la poursuite de la grève.
Entre-temps, le ministère avait mis au point tout un dispositif pour sécuriser les horaires d’apprentissages des élèves, prévoyant notamment le réajustement des emplois du temps et la gestion de ressources humaines des enseignants des Académies.