1er mai: L’accord du 25 avril n’apaise pas la colère des syndicats

Ce 1er mai à Casablanca, Rabat, Tanger ou d’autres villes au Maroc, les travailleurs affiliés à différents syndicats ont dénoncé à plein poumons la politique du gouvernement El Otmani, alors que l’encre n’a pas encore séché du texte de l’accord du 25 avril, prévoyant une augmentation salariale dans le public et le relèvement du SMIG et du SMAG dans le privé.

Miloudi Moukharik, le Secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT) a ainsi affirmé que l’accord social conclu avec le gouvernement et la Confédération patronale CGEM n’était pas « totalement satisfaisant ».

D’autres syndicats, dont la CDT, la CGEM… n’étaient pas en reste. Tous ont descendu en flammes El Otmani et les membres du gouvernement, particulièrement le ministre de l’Education nationale, qui cristallise depuis plusieurs semaines la colère des enseignants des Académies régionales.

Plus encore, la fête du travail a été l’occasion pour les travailleurs de faire front commun contre la pression du patronat pour amener l’Exécutif à revoir la législation du travail dans le sens d’une plus grande flexibilité des conditions d’emploi.

La réforme du Code du travail est toujours dans les tiroirs du gouvernement, avec la CGEM qui pousse pour déterminer les conditions applicables aux contrats à durée déterminée et le travail temporaire. Mais les syndicats bloquent des quatre fers contre ce qu’ils considèrent une précarisation du travail.