Y a-t-il du pétrole au Maroc ? Cette interrogation s’impose d’elle-même après les sorties successives de plusieurs compagnies de prospection internationales. Toutes assurent que le sous-sol et surtout l’offshore marocain regorgent d’or noir. Toutefois, aucune confirmation n’est venue du côté du gouvernement, lequel poursuit imperturbablement un ambitieux plan de production de 42% de l’électricité à partir des énergies renouvelables.
Après les compagnies australiennes Longreach Oil and Gas et Tangiers Petroleum, c’est la société Pura Vida Energy qui affirme l’identification de nouveaux gisements. Les réserves seraient importantes et se situeraient le long de la côte Atlantique marocaine. Les données sismiques et les simulations établies par les compagnies révèlent la présence de gisements, notamment au large de Tarfaya, Tan-Tan et en eaux profondes au large de Mazagan. Des annonces qui laissent pourtant les autorités de marbre. L’unique déclaration à ce sujet avait été faite par Najib Boulif. Le ministre délégué chargée des Affaires générales et de la Gouvernance, avait laissé entendre que le Maroc pourrait produire du pétrole à l’avenir. Depuis, plus rien. Il paraît évident que pour le gouvernement, le pétrole sera toujours le bienvenu. Il apporterait une bouffée d’oxygène au trésor public, suffoqué par la lourde facture énergétique. En attendant, il préfère visiblement continuer à consacrer son attention au vaste programme solaire et éolien qui est déjà en bonne voie.
Le Maroc veut surtout réussir une transition énergétique progressive vers les sources d’énergie solaire et éolienne. Les investissements réalisés ou en cours dans ces deux secteurs sont considérables. Ils se chiffrent en milliards de dollars. Rien d’étonnant donc à ce que les prévisions tablent sur la satisfaction dans moins de dix ans, de 42% des besoins du Maroc en électricité à partir des énergies propres, contre 25% actuellement.