PAM: Le tracteur paralysé par la guerre des chefs

La crise au sein du PAM ne fait que s’aggraver avec la décision du secrétaire général Hakim Benchamach de suspendre Aziz Benazzouz de la présidence du groupe à la Chambre des conseillers, un limogeage qui intervient après une série d’autres décidés contre la plupart des responsables du parti dans les régions.
Plutôt que d’avoir été sanctionné pour une sombre affaire de caisse des cotisations du groupe parlementaire du parti, les observateurs mettent cette suspension davantage sur le compte du ralliement de Aziz Benazzouz au clan opposé à Benchamach.
L’un des principaux animateurs de ce groupe Abdellatif Ouahbi, membre du Bureau politique, a tenu, de son côté, une conférence de presse dimanche soir à Rabat. Ouahbi y a notamment appelé à une session urgente du Conseil national du parti présidé par Fatima-Zahra Mansouri, également membre du « groupe de l’Avenir » opposé à Benchamach.
La moitié des 64 membres du Bureau fédéral du parti ont saisi la présidente du Conseil national pour réunir cette instance décisionnelle du PAM, a assuré Ouahbi qui a, au passage, demandé à l’ancien dirigeant Ilyas El Omari de cesser d’interférer dans les affaires du parti du tracteur.
Preuve que la guerre des chefs n’est pas près de se calmer, Ouahbi a annoncé une réunion de la Commission préparatoire du Congrès national du parti, le 15 juin à Agadir.
Une réunion sur laquelle Ouahbi, ainsi que son allié Ahmed Akhchichine, évincé de la coprésidence du parti, et Fatima-Zahra Mansouri tablent pour fixer une date du Congrès national, l’instance en mesure de débarquer Benchamach.