La Chambre des représentants a adopté, lundi soir, le projet de loi-cadre sur l’enseignement à une majorité de 241 voix favorables et quatre votes contre, un véritable plébiscite quand on sait la polémique politique suscitée par le texte qui a divisé les rangs du PJD.
Dans le détail, les quatre voix opposées sont celles de 2 députés du PJD et 2 du PSU, alors que 21 élus de l’Istiqlal se sont abstenus.
Ce vote décisif avait été troublé par les dissensions apparues au sein du PJD après la sortie de l’ancien dirigeant du parti islamiste, Abdelilah Benkirane, qui s’est posé en détracteur d’un texte devant déterminer l’avenir de l’enseignement dans le pays.
Une position qui a été fermement contrée par le Secrétaire général du parti et chef du gouvernement, Saad-Eddine El Othmani. Ce projet avait pourtant été validé en commission parlementaire, la semaine dernière, après des mois de tergiversations et de blocages menés par des députés du parti islamiste et de l’Istiqlal.
C’est essentiellement l’article sur l’alternance linguistique, qui permet l’enseignement en langues étrangères de certaines matières scientifiques et techniques dans le secondaire, qui avait cristallisé la polémique.
Pour le reste, le projet de loi-cadre est destiné à placer l’enseignement au dessus des surenchères idéologiques et des contingences politiques d’un secteur vital qui a souvent été victimes de l’instrumentalisation politique et électoraliste.