Le long et décevant feuilleton du sélectionneur national, le Belge Eric Gerets a finalement pris fin. Depuis qu’il avait été désigné à la tête des Lions de l’Atlas en juillet 2010, Gerets, 58 ans, a fait couler beaucoup d’encre et saigné à blanc le budget de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) pour un des plus maigres rendements dans toute l’histoire de l’équipe nationale du football. Depuis son arrivée au Maroc en provenance du club saoudien d’Al Hilal, le coach belge n’a jamais signé de grands résultats avec le Onze national (7 victoires, 6 nuls et 7 défaites), hormis le seul match disputé contre le onze algérien et qui s’est soldé par 4-0 en faveur des Marocains. L’élimination de l’équipe nationale au premier tour de la Coupe d’Afrique des Nations-2012 et ses mauvaises prestations pour la qualification à la Coupe du Monde-2014 avec (deux matches nuls contre la Gambie et la Côte d’Ivoire), étaient déjà des signes précurseurs du départ anticipé du technicien belge.
Néanmoins, il a fallu au patron de la FRMF, Ali Fassi Fihri et ses proches collaborateurs, d’âpres tractations avec Gerets pour le convaincre de plier ses bagages. Encore faillait-il à la fédération de lui bien graisser les pattes pour le dissuader d’aller jusqu’au bout de son contrat. Le limogeage du coach national aurait coûté à la Fédération, la coquette somme de deux milliards de centimes, comme prime de départ. Un vrai gâchis quand on sait que le pays traverse actuellement une délicate conjoncture financière et que le gouvernement d’Abdelilah Benkirane se trouve confronté à de grandes difficultés budgétaires.
La décision du limogeage prise officiellement samedi 15 septembre, intervient après la défaite du la sélection nationale contre la très modeste équipe du Mozambique, le 9 septembre dernier par deux buts à zéro à Maputo dans un match comptant pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2013), pour que le litige soit enfin tranché.
Une commission, présidée Abdelilah Akram, vice-président de la FRMF, a été chargée de trouver un nouveau sélectionneur national ainsi que son staff technique avant le 13 octobre prochain, date du match retour contre le Mozambique à Marrakech.
Dans les milieux footballistiques, l’ancien coach national, Badou Zaki est donné grand favori pour succéder à Eric Gerets aux commandes du onze national. Au moins un entraineur marocain serait moins budgétivore qu’un coach étranger.