Le sort du polisario tributaire des élections en Algérie

L’incertitude qui continue de planer sur l’issue des élections présidentielles en Algérie, prévues le 12 décembre prochain, en raison de l’opposition de la grande majorité des algériens à ce scrutin, inquiète les dirigeants du polisario et des pays voisins, plus particulièrement si les choses prennent une tournure tragique et dramatique, le jour du scrutin.

Les dirigeants du polisario se trouvent dans une position d’attentisme depuis plusieurs mois, car leur mentor est dans une impasse, et donc, ses préoccupations premières, même s’il donne l’apparence de ne pas rompre avec son discours habituel dans les tribunes internationales, restent centrées sur la crise institutionnelle et sociale intérieure.

Les autorités algériennes, qui sont plus préoccupées par la sécurité du scrutin du 12 décembre, risqueraient de baisser la garde à l’égard des camps de Tindouf, lieu d’entreposage des armes du Polisario, dont quelques pièces ont été retrouvées tout récemment à Tan Tan.

C’est le cas également de l’Espagne, qui semble de plus en plus prendre ses distances vis-à-vis du Polisario en déconseillant ses ressortissants de tout déplacement dans les camps de Tindouf.

Il ya de graves risques que des éléments du Polisario puissent  procéder à la livraison d’armes aux groupes islamiques qui sévissent dans le Sahel, auteurs de fréquents attentats au Mali, au Niger et même au Nigéria, ou encore contracter des alliances  « stratégiques et tactiques »   avec ces groupes, dans le cadre de projets d’intérêts commun ou de mercenariat, visant la  déstabilisation  des pays du Maghreb et encore plus la région du Sahel.