La course à la présidence de l’USFP est en train de tourner à l’invective. Les injures auxquelles se livrent Ahmed Zaidi et Driss Lachgar sont à peine croyables pour un parti au passé militant indéniable. Cette image qui collait au parti de Abderrahim Bouabid n’est plus qu’un lointain souvenir devant les dérives verbales des deux candidats.
Le congrès qui devrait élire le prochain Premier secrétaire du parti de la rose, est fixé à la mi-décembre. Et Plus la date de la grand-messe Ittihadie approche, plus il faut s’attendre à une exacerbation des attaques. Ahmed Zaidi estime ainsi que l’USFP a « besoin d’un dirigeant fort pour éviter les conflits internes et non pas pour les nourrir ». Le chef du groupe parlementaire du parti s’est également dit préoccupé par le « danger du populisme » qui menace les partis au Maroc. Une pique à laquelle son rival Driss Lachgar n’est pas resté insensible. Se sentant manifestement visé par l’attaque, le fougueux parlementaire a rétorqué du tac au tac. La racaille n’est pas habilitée à parler de populisme, s’est emporté Driss Lachgar se prévalant d’un parcours de « militant des années de plomb » que fait cruellement défaut à d’autres.
Une dispute qui relègue au second plan le débat politique et les programmes des candidats, et que semble désavouer les trois autres candidats, Fathallah Oualalou, Lahbib El Malki et Mohamed Talbi Alami.