Tout porte à croire que le train à grande vitesse partira bien à l’heure. En tout cas, le projet de Ligne à Grande vitesse qui a fait couler beaucoup d’encre avance rapidement. Les responsables de l’ONCF assurent que l’avancement des travaux de la LGV Tanger-Casablanca respecte les délais.
La polémique avait enflé sur l’opportunité du projet dans un pays où les besoins sont énormes dans les secteurs de l’éducation, de la formation, de la santé, etc. Les pourfendeurs du projet avancent la nécessaire hiérarchisation des priorités, alors que la LGV coûterait au bas mot 20 milliards de dirhams. Pour les officiels, le projet est absolument indispensable pour relier les deux principaux pôles industriels du pays. A moyen terme, la LGV devrait accompagner et constituer le prolongement du développement des infrastructures en cours dans le nord du pays. Avec la connexion autoroutière, la LGV devrait être un levier essentiel pour la liaison entre le port Tanger-Med et le nœud économique Casa-Kenitra.
Des arguments d’autant plus défendables que le projet bénéficie d’un montage financier dans lequel la France participe avec de 50 pc de l’investissement global. Des pays du Golfe y contribuent aussi à hauteur de 25%, les 25% restants sont supportés par le budget de l’Etat et le Fonds Hassan II. Du surcroît, ce grand projet mettra à l’épreuve de nombreuses entreprises nationales en termes de compétitivité, sans compter les opportunités qui leur sont offerte de bénéficier du transfert de technologie et de compétence. Ainsi, les appels d’offre dans le chantier ont introduit la clause de la préférence nationale dans les marchés de génie civil. Quelque 50% du budget de la LGV ont été attribués à des entreprises locales.
A présent que l’étape des études et des montages financiers est terminée, c’est autour de la phase travaux du grand chantier. D’ores et déjà, la base de Kenitra, une usine installée sur plusieurs ha, produit 1300 traverses par jour en plus des autres équipements. La fin des travaux des équipements ferroviaires est prévue pour fin 2014 et la livraison des rames du TGV au cours de 2015.