Le tonitruant Driss Lachgar ne rate aucune occasion pour embarrasser ses quatre adversaires dans la course à la présidence de l’USFP. C’est lui qui serait derrière la rédaction du document de soutien à l’ittihadi Khalid Alioua. Certains candidats l’auraient signé pratiquement à contrecœur.
L’occasion était trop belle pour Driss Lachgar, qui assure la défense de l’ancien ministre de l’USFP, toujours en prison pour dilapidations de deniers publics et autres griefs. Le candidat Lachgar a voulu faire d’une pierre deux coups. D’une part, embarrasser les quatre autres candidats, dont certains font tout pour éviter d’être éclaboussés par le dossier brûlant de Khalid Alioua. D’autre part, tirer contre le gouvernement Benkirane, et particulièrement le ministre islamiste de la justice, Mustapha Ramid en l’accusant d’instrumentaliser le dossier Alioua pour régler ses comptes avec le parti de la rose. La manœuvre n’était toutefois pas totalement sans risque pour Lachgar, qui traîne derrière lui le boulet de ses fréquentations avec le PAM. Un point sensible que ses détracteurs, à l’intérieur de l’USFP comme au PJD, le lui ont perfidement rappelé.
A quelques jours seulement du congrès décisif du parti, fixé du 14 au 16 décembre, tous les coups semblent donc permis. Particulièrement entre le candidat Driss Lachgar et son challenger le plus sérieux, Ahmed Zaidi. Les trois autres candidats : Fathallah Oualalou, Habib Malki et Mohamed Talbi semblent plus circonspects à glisser dans les invectives.