Le chef du gouvernement Saad Eddine El Otmani est attendu mercredi 10 juin à la chambre des représentants, le jour même de la fin théorique de l’état d’urgence, entré en vigueur le 20 mars pour lutter contre la propagation du Covid-19, alors que l’opinion est en attente de l’annonce par l’Exécutif d’un plan de déconfinement.
Programmée initialement le 11 juin, la séance au Parlement est avancée d’un jour. Ce qui laisse penser que le gouvernement ne fera pas d’annonce claire sur le déconfinement avant mercredi. Dans la presse et sur les réseaux, beaucoup y voient un atermoiement qui trahit l’indécision d’El Otmani.
Mais d’ores et déjà, le chef du gouvernement a dévoilé à un média en ligne qu’il ne s’agira pas d’un déconfinement, mais d’un allègement graduel du dispositif en place.
Un allègement progressif qui devrait être accompagné de « mesures correspondantes » en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique dans chaque province ou région, selon El Otmani.
Outre la progressivité et la dimension régionale, le chef du gouvernement a évoqué aussi la réversibilité des mesures d’allègement à un niveau local, en cas d’apparition de nouveaux foyers.
Ceci, tout en insistant sur le maintien des gestes barrières : port obligatoire du masque bavette, distanciation sociale et mesures d’hygiène personnelle et dans les milieux professionnels.
En attendant, l’opinion reste dans l’expectative et, surtout, dans un flou angoissant, exacerbé par l’arrêt d’activité dans des secteurs entiers de l’économie.