Les autorités locales ont désormais toute latitude pour renforcer les mesures de sécurité sanitaire là où la situation épidémiologique l’exige, comme au quartier Mashroue, à Hay Mohammadi à Casablanca, qui a été bouclé mardi, après la découverte d’un foyer de contaminations.
Ce tour de vis dans l’application de l’état d’urgence sanitaire intervient dans un contexte de hausse inquiétante des contaminations. Rien qu’au cours de la semaine dernière, 7.700 cas d’infection au Covid-19 ont été recensés, au cours d’une semaine marquée également par l’augmentation exponentielle du nombre de morts à 116 décès.
Cet accroissement met à rude épreuve les capacités humaines et matérielles du système de santé, ce qui a amené les autorités à mettre à disposition des centres de santé de référence dans les quartiers.
Ces structures de proximité sont destinées à accueillir les cas suspects du Covid-19 qui leur seront transférés par les médecins du secteurs privé, public ou autres, ou par des pharmacies.
Parallèlement, les autorités judiciaires scrutent de plus près les dossiers des entreprises où des contaminations importantes ont été détectées.
Ainsi, le Procureur du Roi près le Tribunal de Première instance de Safi a annoncé mardi qu’il a été décidé de poursuivre certains responsables de gestion d’une unité industrielle de conserve de poisson à Safi, pour violation du décret-loi relatif à l’état d’urgence sanitaire.
Jeudi dernier, le gouvernement a décidé la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 septembre 2020. Et partout à travers le Maroc, les autorités ont renforcé les campagnes de sensibilisation, mais n’hésitent pas à ordonner la fermeture de certains magasins et cafés qui ne respectent pas les mesures barrières.
De même, le non-port du masque ou le non respect des mesures de distanciation sociale sont passibles d’une amende de 300 DH, à payer sur place.