En dépit de la crise du Covid-19, c’est la veillée d’armes dans les rangs des partis politiques où les armes s’affûtent pour les échéances électorales de 2021, en plein désaccord sur le scrutin proportionnel au plus fort reste, le seuil électoral, la liste des jeunes…
Lors d’une réunion tenue mercredi soir avec les dirigeants des principaux partis de la majorité et de l’opposition, Saad Dine El Otmani, chef du gouvernement et SG du PJD, a vainement tenté d’aplanir ces divergences qui ont refait surface à la veille des élections législatives, communales et régionales de 2021.
Les désaccords sont profonds, selon une source bien informée, qui assure que les positions sont encore plus distantes entre le parti islamiste et ses «alliés» dans la majorité.
Dans son propre camp, Saad Dine El Otmani n’est pas plus ménagé, alors que des voix s’élèvent pour rejeter toute concession sur les acquis du mode de scrutin ou la limitation de la participation électorale du parti. Les pro-Benkirane lui mènent la vie dure et demandent de «procéder à une autocritique afin d’évaluer correctement l’expérience du gouvernement».
Pour ces anti-gouvernement Otmani, à leur tête Abdelali Hamieddine, conseiller parlementaire et vice-président du Conseil national du PJD, il s’agit de «corriger» les erreurs commises par «l’organisation d’un congrès extraordinaire national du parti».
Dans le camp de l’opposition, les voix ne sont pas plus accordées. La jeunesse du Parti de l’Istiqlal et celle du PPS ont rejeté la proposition du PAM appelant à supprimer la liste nationale des jeunes. C’est dire si la bataille électorale sera dure.