L’Index MSCI (Morgan Stanley Country Index) vient de dégrader la note du Maroc dans son classement annuel 2013 publié le 11 juin. Cela a pour conséquence de le déclasser de la catégorie «pays émergents» à celle de «pays frontière». Il s’agit sans doute du résultat d’une conjoncture difficile des sociétés cotées à la bourse de valeurs de Casablanca.
A la base du déclassement du Maroc, c’est du fait que le pays est confronté à une forte baisse de la liquidité boursière, qui se manifeste depuis plusieurs mois et qui n’a reçu à ce jour aucune corrective. Vraisemblablement, ce nouveau positionnement du Royaume révèle la situation de la bourse de Casablanca où les volumes d’échanges ont diminuées. En effet, les transactions sont insignifiantes et les résultats de sociétés cotées se caractérisent par des baissent significatives. En outre, trois entreprises à savoir Maroc Télécom, Attijariwafa bank et Addoha , sont les seules sociétés qui répondaient aux critères d’éligibilité de MSCI , les autres ayant été sorties de la liste, ce qui avait fortement réduit la pondération jusque-là favorable à notre pays. Ce déclassement intervient alors que le Maroc est effectivement en proie à de sérieuses difficultés financières et budgétaires. Il le surprit par ailleurs au moment où le marché boursier est plongé dans un état de mollesse profonde. MSCI estime, d’ailleurs, que la nouvelle notation du Maroc lui assurera une place plus visible et plus attractive dans la classification des «pays frontière ».
Les pouvoirs publics n’ont pas joué pleinement leur rôle dans la mesure où on attendait d’eux des mesures correctives. Parmi ces mesures, il y a notamment celles concernant les marchés de capitaux, l’introduction de réelles incitations et les outils qui pourraient permettre d’assurer une meilleure efficience. On rappellera à ce sujet que l’indice MSCI Emerging Markets est composé de 821 sociétés cotées dans 21 marchés différents.