Le Maroc et la France veulent orienter leur coopération vers les secteurs d’avenir

Franck Riester, le ministre français délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, et le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, ont souligné, lundi à Casablanca, la nécessité de promouvoir le partenariat franco-marocain dans les secteurs d’avenir.

A l’issue d’une rencontre bilatérale, Franck Riester s’est félicité du partenariat solide entre le Maroc et la France, comme en témoignent la densité des échanges commerciaux et la proximité des tissus économiques des deux pays.
La France est en effet le deuxième partenaire commercial du Maroc et le premier investisseur étranger direct au Royaume sur les 15 dernières années. Près d’un millier d’entreprises françaises opèrent dans le Royaume employant près de 100.000 personnes.

Pour le ministre français, le partenariat bilatéral devrait couvrir au-delà des métiers classiques, les secteurs d’avenir qui permettent la décarbonisation de l’économie comme les énergies renouvelables, la ville durable ou encore le « Smart city ».

Il s’agit aussi de cibler les nouvelles technologies, un secteur qui fait l’objet d’un intérêt grandissant au Maroc, a indiqué Franck Riester qui a choisi le Maroc pour son premier déplacement hors de l’UE, appelant à œuvrer de concert pour développer des partenariats en Afrique.

Chakib Alj a, pour sa part, rappelé le contexte pandémique où la coopération est fondamentale pour faire face ensemble aux défis mondiaux existants et émergents, comme celui des opérateurs européens et plus particulièrement français qui cherchent aujourd’hui à raccourcir leurs chaînes d’approvisionnement.

Cette opportunité est à saisir en se positionnant au centre des nouvelles chaînes de valeurs mondiales qui se redessinent, a-t-il relevé, ajoutant: « nous sommes aussi alignés avec nos partenaires qu’au delà du « Made in Morocco », nous pouvons développer ensemble le « Made with Morocco » ».

« Si le Maroc a atteint une certaine vitesse de croisière dans des métiers comme l’automobile, l’aéronautique, l’agroalimentaire, l’électronique, l’avènement de la pandémie nous interpelle, comme partout ailleurs, avec son lot de défis, des défis qui sont certes colossaux mais que notre pays compte bien transformer en opportunités », a-t-il fait valoir.