Deux sahraouis brûlés vifs par des militaires algériens, état d’alerte dans les camps de Tindouf

Deux orpailleurs sahraouis qui étaient à la recherche d’or dans une mine de la région du camp dit Eddakhla, à 150 kilomètres au Nord-Est de Rabouni, ont été brûlés vifs par une unité de l’armée algérienne, alors qu’un troisième orpailleur a réussi à prendre la fuite.

A l’arrivée des militaires algériens, le jeune qui servait de gardien a pris la fuite à bord d’un véhicule tout terrain. Ses deux compagnons se sont cachés dans le puits d’extraction d’environ six mètres de profondeur. Face au refus des deux sahraouis de sortir de peur d’être liquidés, les militaires algériens n’ont pas hésité à mettre le feu au puits, laissant les deux jeunes orpailleurs brûler vifs.

Les corps des deux jeunes hommes, Emcha Ould Hamdi Ould Sweilem et Aliyin Al Idrisi, ont été transférés lundi au camp dit Eddakhla, où le polisario s’est mis en état d’alerte en prévision de manifestations de protestation de la population sahraouie contre ce crime abominable.

Le Mouvement Sahraouis pour la paix, opposé à la direction du Polisario, a exigé mardi l’ouverture d’une enquête internationale sur ce crime innommable, alors que les médias de polisario tentent d’attribuer la mort des deux jeunes sahraouis à un incendie accidentel.

Ce n’est pas la première fois que l’armée algérienne s’en prend à des orpailleurs sans défense, une activité qui tente de plus en plus de jeunes sahraouis démunis des camps de Tindouf. En mai dernier, six jeunes orpailleurs sahraouis avaient essuyé les tirs de militaires algériens.