ONU: Le HCDH sermonne l’Algérie pour l’assassinat de deux orpailleurs sahraouis

Le spectre de l’assassinat des deux orpailleurs sahraouis, brûlés vifs le 20 octobre 2020 par les forces de sécurité algériennes, poursuit l’Algérie, qui a été sérieusement sermonnée par le Haut Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme (HCDH) lequel a dénoncé des abus qui « se sont produits sur le territoire algérien et relèvent donc de sa juridiction territoriale ».

Dans une communication urgente aux termes particulièrement vifs adressée à l’Algérie, le HCDH dénonce des « violations systématiques commises par les forces de sécurité algériennes » contre les sahraouis dans les camps de Tindouf.

Cette communication fait suite à la plainte déposée par une ONG, au nom des familles des deux victimes, auprès de la Rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires et arbitraires. « L’Algérie doit enquêter sur les abus et les violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf », souligne la communication, en dénonçant des abus qui « semblent s’inscrire dans une tendance plus générale de violations systématiques commises par les forces de sécurité algériennes ».

Les faits de ce drame remontent au 20 octobre 2020, lorsque les deux jeunes Sahraouis, Emcha Ould Hamdi Ould Sweilem et Aliyin Al Idrisi, à la vue d’une unité des forces de sécurité algériennes, s’étaient cachés dans le puits d’extraction. Devant le refus des deux sahraouis de sortir de peur d’être liquidés, les militaires algériens n’ont pas hésité à mettre le feu au puits, laissant les deux jeunes orpailleurs brûler vifs.

Leur compagnon qui leur servait de gardien a pu prendre la fuite et alerter leurs familles, dont la plainte a été déposée par une ONG auprès de la Rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires et arbitraires.

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