Benkirane : La stabilité d’abord, les réformes après !

bankirane-pjdLe SG du PJD et chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane  a qualifié de « positif » le bilan général de son gouvernement, malgré les critiques de certains membres du parti de la lampe et de sources externes.
« La gestion faite de l’étape passée était réussie », assure le patron du Parti  Justice et Développement dans le rapport politique qu’il a présenté samedi à Salé, à l’ouverture de la session ordinaire du conseil national du PJD.
Alors qu’il était assailli de critiques par des membres du CN qui lui reprochent la faible prestation de son gouvernement et le retard pris par les réformes promises, il y a deux ans, aux électeurs ainsi que les importantes concessions faites au RNI en contrepartie de son entrée à la majorité, Benkirane a su détourner habilement le débat. Il a focalisé son discours sur l’unité du parti et la stabilité politique qui prévaut dans le Royaume malgré les fortes turbulences que connaissent les pays du voisinage.
En revanche, il a imputé la responsabilité dans le retard de la mise en œuvre des grandes réformes, à son ancien allié, Hamid Chabat, chef du parti de l’Istiqlal qui a rejoint l’opposition.
Benkirane a expliqué qu’un parti politique, sans le nommer, a attisé pendant près de dix mois, une crise artificielle au sein de la coalition gouvernementale aux fins de paralyser son action ou de la faire carrément éclater.
Le PJD, a-t-il ajouté, a également pu éviter le retour aux urnes pour des élections anticipées, jugeant les conséquences incalculables d’un tel scrutin dans les circonstances actuelles au niveau international et régional.
Trois mois après sa formation, a précisé Benkirane, la nouvelle majorité a pu « ranimer l’espoir quant à la poursuite et l’accélération du processus de réformes ».
Il promet à ce propos, que l’année 2014 sera une année charnière pour le processus de parachèvement des grandes réformes, en particulier celles relatives à la justice, à la retraite et à la Caisse de compensation. Les prochaines élections communales, ajoute-t-il, constitueront « un tremplin vers la mise en œuvre de la régionalisation avancée et des dispositions constitutionnelles relatives à la décentralisation ainsi que vers le renforcement des prérogatives des collectivités territoriales ».